Cesnokova, championne du monde cadette, Tours, 2013
C’est un changement de présidence en 2010 qui a déterminé l’orientation du club vers les jeunes. Francis LEVEQUE, animateur et enseignant, constatait comme tout le monde le vieillissement des joueurs de dames alors que les joueurs d’échecs avaient su attirer les enfants dès la primaire. Sur cet exemple, qui laissent à penser que les jeunes aiment encore et toujours les jeux de plateau, et sur le modèle d’autres clubs de jeu de dames ayant déjà une expérience, le Damier Tourangeau s’est adapté.
Les premiers contacts avec les écoles et les collèges sont intéressants mais bloquent sur le financement des interventions en classe. Sans budget spécifique, les structures scolaires hésitent à s’engager.
” La réception du championnat du monde cadet en juillet 2013 montre à tous l’intérêt de repérer tôt les jeunes joueurs ayant des dispositions. Nos amis hollandais nous expliquent comment ils les forment : entrainements, cours, encadrement. Chez eux ils ont le statut de sport et sont structurés comme tel. Pas étonnant qu’ils sortent annuellement des champions. Il en est de même en Russie, Pologne, Ukraine, etc. “, constate F. LEVEQUE.
M. Van Ijzendoorm, champion du monde cadet 2013, contre J. Groenendijk, devenu vice-champion du monde senior 2016
La modification des rythmes scolaires à la rentrée 2012 change la donne : le système scolaire dispose de temps et d’un peu de moyen pour mettre en place des activités de découverte (TAP). Immédiatement le club de Tours s’engage dans cette opportunité avec la mairie de Tours puis avec Fondettes. Deux années consécutives un animateur salarié complète les disponibilités bénévoles de F. LEVEQUE. Les premières inscriptions de jeunes arrivent. En 2017 ils représentent désormais 2/3 des effectifs. Leur niveau a fortement progressé et les plus forts joueurs du club prennent maintenant plaisir à jouer avec eux et à leur transmettre leurs compétences. Le cercle vertueux est lancé mais il faut prendre garde à ce qu’il ne s’enraye pas, faute de disponibilités, d’accès au temps de TAP, de financement, etc.
Cet effort est basé sur le bénévolat mais il a ses limites. Les exigences de durée pour obtenir des résultats avec les jeunes impliquent de trouver des solutions pérennes passant par la professionnalisation de l’animation. Un nouveau projet ambitieux à suivre !
